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Avantages salariés : les 5 grandes tendances

La semaine de 4 jours fait partie des avantages de l’entreprise de demain. Pour en savoir plus sur le sujet des nouvelles tendances des avantages salariés, téléchargez notre ebook construit avec des experts.

La semaine de 4 jours : quels défis juridiques ?

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Semaine de 4 jours

Travailler moins, mais mieux. C’est la promesse de la semaine de 4 jours, une nouvelle organisation du temps de travail qui a été adoptée au niveau national en Islande, et qui est actuellement testée chez bon nombre de nos voisins européens.  

Si une telle organisation du travail est vertueuse à différents égards, elle comprend toutefois de nombreux défis sur le plan économique et juridique.  

On fait le point dans cet article. 

Semaine de 4 jours : des bienfaits sociaux et écologiques

À l’heure du détravail, où le “travailler plus pour gagner plus” ne fait plus écho, la semaine de 4 jours semble être une alternative judicieuse.  

En travaillant 4 jours au lieu des 5 jours habituels, les salariés peuvent disposer d’un meilleur équilibre de vie, sont moins stressés, moins exposés aux risques d’erreurs, d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Ces derniers sont ainsi plus reposés et productifs au travail. 

“Chez Weglot, nous avons pris le pari audacieux de tester la semaine de 4 jours sur une période de trois mois, renouvelable trois mois. Cette expérimentation s’inscrit dans une démarche continue d'amélioration de l'équilibre vie professionnelle / vie personnelle. L’initiative a été portée par les dirigeants et 100% de l'équipe a adhéré pour participer au test. Les premiers retours des salariés sont très encourageants, tous les membres de l'équipe sont impliqués et adaptent leurs méthodes de travail. Le gain en confort de vie est constaté par toutes et tous."

Meryl Csibra, People & Culture Manager chez Weglot

Au-delà des avantages liés à l’équilibre des collaborateurs, la semaine de 4 jours permettrait également de favoriser l’engagement citoyen et associatif. Un jour de temps libre en plus offrirait à chacun l’occasion de s’investir dans une association ou de trouver d’autres sources d’enrichissement que celles apportées par le modèle conventionnel de l’entreprise. Les aidants familiaux, quant à eux, disposeraient d’une journée en plus pour se consacrer aux tâches exigeantes du “Care. 

Chez Jaji, nous banalisons chaque année des journées dédiées à l’engagement solidaire. Et nous ne comptons pas nous arrêter là, notre cible étant de mettre en place la semaine de 4 jours + 1 dès lors que nous aurons atteint un équilibre économique : quatre jours à travailler et un jour pour s’engager !

Cerise sur le gâteau : le modèle de la semaine de 4 jours serait intéressant d’un point de vue écologique. En cause, les économies d’énergie liées à l’absence du personnel dans les bureaux et la réduction des déplacements. Car “travailler moins, c’est polluer moins”, souligne l’économiste Aurélie Piet.  

Un rapport de l’association 4 Day Week Global a d’ailleurs estimé que le passage à la semaine de quatre jours réduirait l’empreinte carbone du Royaume-Uni de 127 millions de tonnes par an à l’horizon 2025, soit une diminution de 21,3 % ! 

Les défis juridiques de la semaine de 4 jours

Malgré des bienfaits incontestables, le chemin est encore long pour voir la semaine de 4 jours être déployée à grande échelle en France.  

Les contraintes juridiques imposées par le code du travail en cas de réduction du temps de travail, et les réticences des dirigeants quant à une baisse éventuelle de la productivité, constituent aujourd’hui des barrières au déploiement du modèle.  

Anne Cohen, avocate au Barreau de Paris et experte en droit du travail, nous explique les trois options qui s’offrent aux employeurs qui souhaitent adopter ce modèle et les défis juridiques associés :

Option 1 : répartir 35 heures de travail sur 4 jours

Cette option alourdit les journées de travail (avec une durée de travail quotidienne de 8h48) et interdit ou presque la réalisation d’heures supplémentaires, rendant la démarche souvent insatisfaisante pour les collaborateurs comme pour l’employeur. Il ne s’agit plus réellement de la semaine de 4 jours, mais de la semaine en 4 jours. 

Option 2 : abaisser la durée du travail à 32 heures

Dans cette situation, cela pourrait se traduire soit par une diminution de salaire (soumise à l’accord des salariés), soit par une augmentation notable du taux horaire, tout en veillant à ce que l’entreprise puisse supporter financièrement cette évolution. 

Au-delà de 32 heures, les heures de travail seront des heures supplémentaires sans forcément pouvoir bénéficier des déductions de cotisations applicables aux heures supplémentaires traditionnelles. Tout doit donc être anticipé. 

Option 3 : adapter le forfait en jours

Enfin, le forfait en jours, classiquement 218 jours travaillés sur l’année, devra être adapté. Il peut l’être de deux manières :  

  • Soit en diminuant le nombre de jours travaillés et en augmentant proportionnellement le nombre de jours de repos, mais ce procédé représente un coût financier très élevé ;  
  • Soit en ajoutant des jours non travaillés qui auront un régime juridique différent des jours de repos. 

Quoi qu’il en soit, la semaine de 4 jours doit être perçue comme un changement de paradigme dans la gestion du temps de travail, et non pas comme une simple réduction du temps de travail.  

Elle implique évidemment des réflexions approfondies autour des impacts sur les différents services de l’entreprise, de la durée du travail, de la rémunération, de la gestion des plannings ou encore de l’alignement avec la culture de l’entreprise.  

Cet article est tiré de notre ebook sur les grandes tendances des avantages salariés co-rédigé avec La Ressource Humaine. Pour découvrir les autres tendances qui façonneront le monde de l’entreprise de demain, vous pouvez le télécharger en cliquant juste en dessous. 

Je souhaite booster ma politique d’avantages salariés

par Pauline Bisseret
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