- Publié le 29 février 2024
- Mis à jour le 31 mai 2023
Des organismes auxquels nous sous-traitons la gestion du tiers payant viennent de subir une cyberattaque, via l’usurpation d’identité de comptes de professionnels de santé.
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La semaine de 4 jours fait partie des avantages de l’entreprise de demain. Pour en savoir plus sur le sujet des nouvelles tendances des avantages salariés, téléchargez notre ebook construit avec des experts.
Travailler moins, mais mieux. C’est la promesse de la semaine de 4 jours, une nouvelle organisation du temps de travail qui a été adoptée au niveau national en Islande, et qui est actuellement testée chez bon nombre de nos voisins européens.
Si une telle organisation du travail est vertueuse à différents égards, elle comprend toutefois de nombreux défis sur le plan économique et juridique.
On fait le point dans cet article.
À l’heure du détravail, où le “travailler plus pour gagner plus” ne fait plus écho, la semaine de 4 jours semble être une alternative judicieuse.
En travaillant 4 jours au lieu des 5 jours habituels, les salariés peuvent disposer d’un meilleur équilibre de vie, sont moins stressés, moins exposés aux risques d’erreurs, d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Ces derniers sont ainsi plus reposés et productifs au travail.
Au-delà des avantages liés à l’équilibre des collaborateurs, la semaine de 4 jours permettrait également de favoriser l’engagement citoyen et associatif. Un jour de temps libre en plus offrirait à chacun l’occasion de s’investir dans une association ou de trouver d’autres sources d’enrichissement que celles apportées par le modèle conventionnel de l’entreprise. Les aidants familiaux, quant à eux, disposeraient d’une journée en plus pour se consacrer aux tâches exigeantes du “Care”.
Chez Jaji, nous banalisons chaque année des journées dédiées à l’engagement solidaire. Et nous ne comptons pas nous arrêter là, notre cible étant de mettre en place la semaine de 4 jours + 1 dès lors que nous aurons atteint un équilibre économique : quatre jours à travailler et un jour pour s’engager !
Cerise sur le gâteau : le modèle de la semaine de 4 jours serait intéressant d’un point de vue écologique. En cause, les économies d’énergie liées à l’absence du personnel dans les bureaux et la réduction des déplacements. Car “travailler moins, c’est polluer moins”, souligne l’économiste Aurélie Piet.
Un rapport de l’association 4 Day Week Global a d’ailleurs estimé que le passage à la semaine de quatre jours réduirait l’empreinte carbone du Royaume-Uni de 127 millions de tonnes par an à l’horizon 2025, soit une diminution de 21,3 % !
Malgré des bienfaits incontestables, le chemin est encore long pour voir la semaine de 4 jours être déployée à grande échelle en France.
Les contraintes juridiques imposées par le code du travail en cas de réduction du temps de travail, et les réticences des dirigeants quant à une baisse éventuelle de la productivité, constituent aujourd’hui des barrières au déploiement du modèle.
Anne Cohen, avocate au Barreau de Paris et experte en droit du travail, nous explique les trois options qui s’offrent aux employeurs qui souhaitent adopter ce modèle et les défis juridiques associés :
Cette option alourdit les journées de travail (avec une durée de travail quotidienne de 8h48) et interdit ou presque la réalisation d’heures supplémentaires, rendant la démarche souvent insatisfaisante pour les collaborateurs comme pour l’employeur. Il ne s’agit plus réellement de la semaine de 4 jours, mais de la semaine en 4 jours.
Dans cette situation, cela pourrait se traduire soit par une diminution de salaire (soumise à l’accord des salariés), soit par une augmentation notable du taux horaire, tout en veillant à ce que l’entreprise puisse supporter financièrement cette évolution.
Au-delà de 32 heures, les heures de travail seront des heures supplémentaires sans forcément pouvoir bénéficier des déductions de cotisations applicables aux heures supplémentaires traditionnelles. Tout doit donc être anticipé.
Enfin, le forfait en jours, classiquement 218 jours travaillés sur l’année, devra être adapté. Il peut l’être de deux manières :
Quoi qu’il en soit, la semaine de 4 jours doit être perçue comme un changement de paradigme dans la gestion du temps de travail, et non pas comme une simple réduction du temps de travail.
Elle implique évidemment des réflexions approfondies autour des impacts sur les différents services de l’entreprise, de la durée du travail, de la rémunération, de la gestion des plannings ou encore de l’alignement avec la culture de l’entreprise.
Cet article est tiré de notre ebook sur les grandes tendances des avantages salariés co-rédigé avec La Ressource Humaine. Pour découvrir les autres tendances qui façonneront le monde de l’entreprise de demain, vous pouvez le télécharger en cliquant juste en dessous.
Je souhaite booster ma politique d’avantages salariés